New York’s judges are wading into these types of cases by the tens of thousands, according to the new statistics, cases involving not only bad debts and soured deals, but also filings that are indirect but still jarring measures of economic stresses, like charges of violence in families torn apart by lost jobs and homes in jeopardy.
Contract disputes statewide in 2009 are projected to be up 9 percent from the year before. Statewide home foreclosure filings increased 17 percent, to 48,127 filings. Cases involving charges like assault by family members were up 18 percent statewide. While serious crime remains low, misdemeanor charges in New York City were up 7 percent and lesser violations were up 18 percent in 2009.
Judges and lawyers say the tales behind any number of cases, including low-level offenses like turnstile jumping and petty theft, are often a barometer of bad times. And they said that the data showed that courts nationally would be working through the recession’s consequences for years, much as they did with the flood of cases stemming from the crack cocaine epidemic of the 1980s, even after the epidemic had slowed.
“Society’s problems come to us,” New York’s chief judge, Jonathan Lippman, said. “We are the emergency room for society.”
For most court systems nationally, official tallies of cases filed since the 2008 economic collapse are not yet complete. But the New York data, compiled by state court officials after a request from The New York Times, provide an early measure of the wave of recession cases nationally.
Florida officials say there were some 400,000 foreclosure filings there this year, an increase of 446 percent since 2006. In Arizona, officials say eviction cases have tripled in the last year, contract disputes are up 77 percent over the last two years, and there is a notable increase in cases seeking to commit people for mental health treatment because of stress-related conditions.
lundi 28 décembre 2009
mardi 15 décembre 2009
Schumpi
Pour Schumpeter, le succès du capitalisme conduit inévitablement à la création de grandes entreprises, gérées par des chefs d'entreprises, simples administrateurs et appartenant à des rentiers-capitalistes, véritables propriétaires des entreprises. Cette concentration aboutit à l'avènement d'un sentiment d'hostilité de la part des intellectuels et des populations. Schumpeter ne pense pas qu'un changement révolutionnaire soit plausible, mais estime que le capitalisme se sclérose progressivement de l'intérieur, pour des raisons sociologiques et culturelles, au fur et à mesure que des majorités démocratiquement élues choisissent de mettre en place une économie planifiée accompagnée d'un système d'État-providence et de restriction des entrepreneurs. Le climat intellectuel et social nécessaire à l'esprit d'entreprise et d'innovation, et donc à l'apparition d'entrepreneurs, décline et finit par être remplacé par une forme ou une autre de socialisme, encore plus sclérosant. Les gouvernements ont alors notamment tendance, pour être populaires, à développer l'« État fiscal » et à transférer le revenu des producteurs vers les non-producteurs, décourageant l'épargne et l'investissement au profit de la consommation, ce qui crée une pression inflationniste croissante. Dans toutes décisions, les gouvernements démocratiquement élus ont alors tendance, pour garantir leur réélection, à privilégier le court terme au détriment du long terme.
lundi 7 décembre 2009
Le narrativium partie 2: structure moléculaire
Par Anne Larroque • 2 déc, 2009 • Catégorie: Usages
world_warcraftObservons un instant la structure moléculaire du narrativium. Par nature et de tout temps, il est resté fini et linéraire. Ça signifie qu’il a un début et une fin. Les jargonneurs à plume (ou à clavier) appellent ça l’incident déclencheur et la résolution, mais ça revient au même: un début et une fin. Il y a bien quelques formes qui essayent d’escamoter l’un ou l’autre (voire les deux), mais ça ne prend pas bien et ça pousse mal, l’amateur de narrativium se sent floué. Entre les deux, entre le début et la fin, il y a une autre truc nébuleux qu’on appelle l’enjeu. C’est lui qui maintient le fil tendu, et surtout qui maintient l’amateur (le « VUP »: viewer/user/player en jargon dans le texte*) en équilibre sur le fil, ou accroché au fil, c’est comme il veut. L’Enjeu est donc fondamental, sans lui, le VUP lâche et c’est fâcheux.
De quoi est fait l’enjeu? Principalement (et toujours pour résumer) de questions: quoi? qui? où? comment? quand? pourquoi? comment? pour quoi? pour aller où? comment? avec qui? et encore comment? etc. De questions qui appellent des réponses bien sûr, sinon c’est pas la peine de les poser, le VUP le fait très bien tout seul; si on l’embarque sur un bateau, il veut qu’on l’emmène quelque part le VUP, tourner en rond il sait faire et n’a pas besoin de nous pour ça, merci. L’enjeu, c’est, comment dire?, comme un sorte de nuage d’électrons dont toute l’énergie gravite autour d’un noyau: le personnage, voire mieux encore, toute une famille de personnages, toute une société de personnages!.. Et il se trouve que ces personnages ressemblent étrangement au VUP, sous divers déguisements ou apparences, qu’il s’agisse de l’ours ou l’éléphant de « Earth » (Fothergill & Linfield), de la reine des Aliens ou des mages et autres guerriers de WOW.
Mais attention, ce noyau anthropomorphe (ou autre) n’est pas le VUP, jamais, en aucun cas. C’en est plutôt comme une sorte de miroir très déformant qui a pour fonction d’attirer l’empathie du VUP comme un trou noir attire la lumière (toujours pour résumer bien sûr). C’est par la force d’attraction de ce noyau que le VUP se trouve projeté dans le narrativium (comme le capitaine Kirk se téléportant sur des mondes étranges) pour épouser l’enjeu le temps de quelques heures et ça l’amuse beaucoup. A la condition qu’il puisse en sortir comme et quand il veut (comme Kirk retourne à bord de l’Enterprise). Il y a eu quelques tentatives pour placer le VUP au noyau du narrativium plus ou moins à son insu – celle d’Orson Welles faisant la guerre des mondes sur les ondes le 30 octobre 1938 en fut une belle! – et ça n’a pas fait rigoler les VUP du tout, pas ceux qui ont pris l’histoire en route et sont tombés dans le panneau en tout cas.
Parce que le narrativium procède invariablement d’une forme de rituel, voyez-vous, de la place de village à la place de ciné en passant par le joystick, le terrain de wargame ou la chaise longue, le VUP s’est ainsi fabriqué une variété de pantoufles dans lesquelles il se glisse à loisir pour se shooter au narrativium. Ce rituel crée une sorte de sas de sécurité qui garantie au VUP qu’il n’est pas tombé par mégarde dans la guerre des mondes, il a ses petites guerres propres (ou pas) à la maison, au boulot ou à l’école et ça lui suffit comme ça, merci.
Les bardes-forgerons et autres alchimistes de narrativium le savent bien: par nature, cette nouvelle espèce tentaculaire qu’on nomme transmedia procède nécessairement des mêmes réactions chimiques que le narrativium le plus élémentaire: début, fin, personnages, enjeux, questions, réponses, et j’en passe (et un paquet!) – tout cela joliment relié dans une forme de rituel. Pas seulement parce que le VUP en redemande (depuis le temps qu’il se nourrit de narrativium, le VUP, il ne s’en laisse pas conter si facilement), mais surtout parce que ça tient à la nature même de l’homme: l’inconnu c’est excitant, mais surtout quand ça arrive aux autres!..
Deux questions fondamentales se posent alors aux alchimistes qui concoctent ces métarécits débordant de leurs cadres traditionnels:
- quelle(s) forme(s) prendront ces rituels transmédia qui permettront au VUP de passer confortablement d’un média à un autre sans jamais se perdre ni se sentir envahi ou pris en otage? Comment créer cet espace transversal qu’il s’appropriera d’un geste?
- et comment faire du VUP (et mieux encore, d’une vaste communauté de VUP) des personnages à part entière d’un récit transmédia oeuvrant de concert avec des personnages fictifs (ou réels) pour construire une histoire qui se déroule dans toute sa cohérence et tout son sens (= direction) (= signification) du début à… la fin?
En résumé (hem… yes), comment concilier harmonieusement diversité et unité, inconnu et repères, sans devenir complètement schizo? Eh bien, à vrai dire, je crois que « la réponse est dans le brief » comme c’est souvent le cas. Que les réponses sont déjà dans ce « narrativium », dans cette substance narrative profondément ancrée dans la nature humaine, et que nous pourrions bien risquer de la perdre si nous nous hasardions à trop vouloir la réinventer. Que la réponse est dans ce « narrans » plutôt que dans le « sapiens » (et qu’elle est aussi dans ce « singe » que nous sommes restés à quelques séquences d’ADN près… merci Mr Pratchett!).
Et accessoirement, un de ces quatre, je vous raconterai comment j’ai presque cru devenir schizo à écrire un récit transmédia… ;o)
* Tout ceci me fait penser que VUP est un acronyme très laid. Après tout, ça donne aussi « Very Unimportant Person » ou « Very Uninvited Person » ce qui est tout à fait contraire à l’esprit transmedia. Quitte à jargonner, ne devrions-nous pas inventer un autre mot? Viewser? Vuser? Spectacteur? Storyplayer?..
world_warcraftObservons un instant la structure moléculaire du narrativium. Par nature et de tout temps, il est resté fini et linéraire. Ça signifie qu’il a un début et une fin. Les jargonneurs à plume (ou à clavier) appellent ça l’incident déclencheur et la résolution, mais ça revient au même: un début et une fin. Il y a bien quelques formes qui essayent d’escamoter l’un ou l’autre (voire les deux), mais ça ne prend pas bien et ça pousse mal, l’amateur de narrativium se sent floué. Entre les deux, entre le début et la fin, il y a une autre truc nébuleux qu’on appelle l’enjeu. C’est lui qui maintient le fil tendu, et surtout qui maintient l’amateur (le « VUP »: viewer/user/player en jargon dans le texte*) en équilibre sur le fil, ou accroché au fil, c’est comme il veut. L’Enjeu est donc fondamental, sans lui, le VUP lâche et c’est fâcheux.
De quoi est fait l’enjeu? Principalement (et toujours pour résumer) de questions: quoi? qui? où? comment? quand? pourquoi? comment? pour quoi? pour aller où? comment? avec qui? et encore comment? etc. De questions qui appellent des réponses bien sûr, sinon c’est pas la peine de les poser, le VUP le fait très bien tout seul; si on l’embarque sur un bateau, il veut qu’on l’emmène quelque part le VUP, tourner en rond il sait faire et n’a pas besoin de nous pour ça, merci. L’enjeu, c’est, comment dire?, comme un sorte de nuage d’électrons dont toute l’énergie gravite autour d’un noyau: le personnage, voire mieux encore, toute une famille de personnages, toute une société de personnages!.. Et il se trouve que ces personnages ressemblent étrangement au VUP, sous divers déguisements ou apparences, qu’il s’agisse de l’ours ou l’éléphant de « Earth » (Fothergill & Linfield), de la reine des Aliens ou des mages et autres guerriers de WOW.
Mais attention, ce noyau anthropomorphe (ou autre) n’est pas le VUP, jamais, en aucun cas. C’en est plutôt comme une sorte de miroir très déformant qui a pour fonction d’attirer l’empathie du VUP comme un trou noir attire la lumière (toujours pour résumer bien sûr). C’est par la force d’attraction de ce noyau que le VUP se trouve projeté dans le narrativium (comme le capitaine Kirk se téléportant sur des mondes étranges) pour épouser l’enjeu le temps de quelques heures et ça l’amuse beaucoup. A la condition qu’il puisse en sortir comme et quand il veut (comme Kirk retourne à bord de l’Enterprise). Il y a eu quelques tentatives pour placer le VUP au noyau du narrativium plus ou moins à son insu – celle d’Orson Welles faisant la guerre des mondes sur les ondes le 30 octobre 1938 en fut une belle! – et ça n’a pas fait rigoler les VUP du tout, pas ceux qui ont pris l’histoire en route et sont tombés dans le panneau en tout cas.
Parce que le narrativium procède invariablement d’une forme de rituel, voyez-vous, de la place de village à la place de ciné en passant par le joystick, le terrain de wargame ou la chaise longue, le VUP s’est ainsi fabriqué une variété de pantoufles dans lesquelles il se glisse à loisir pour se shooter au narrativium. Ce rituel crée une sorte de sas de sécurité qui garantie au VUP qu’il n’est pas tombé par mégarde dans la guerre des mondes, il a ses petites guerres propres (ou pas) à la maison, au boulot ou à l’école et ça lui suffit comme ça, merci.
Les bardes-forgerons et autres alchimistes de narrativium le savent bien: par nature, cette nouvelle espèce tentaculaire qu’on nomme transmedia procède nécessairement des mêmes réactions chimiques que le narrativium le plus élémentaire: début, fin, personnages, enjeux, questions, réponses, et j’en passe (et un paquet!) – tout cela joliment relié dans une forme de rituel. Pas seulement parce que le VUP en redemande (depuis le temps qu’il se nourrit de narrativium, le VUP, il ne s’en laisse pas conter si facilement), mais surtout parce que ça tient à la nature même de l’homme: l’inconnu c’est excitant, mais surtout quand ça arrive aux autres!..
Deux questions fondamentales se posent alors aux alchimistes qui concoctent ces métarécits débordant de leurs cadres traditionnels:
- quelle(s) forme(s) prendront ces rituels transmédia qui permettront au VUP de passer confortablement d’un média à un autre sans jamais se perdre ni se sentir envahi ou pris en otage? Comment créer cet espace transversal qu’il s’appropriera d’un geste?
- et comment faire du VUP (et mieux encore, d’une vaste communauté de VUP) des personnages à part entière d’un récit transmédia oeuvrant de concert avec des personnages fictifs (ou réels) pour construire une histoire qui se déroule dans toute sa cohérence et tout son sens (= direction) (= signification) du début à… la fin?
En résumé (hem… yes), comment concilier harmonieusement diversité et unité, inconnu et repères, sans devenir complètement schizo? Eh bien, à vrai dire, je crois que « la réponse est dans le brief » comme c’est souvent le cas. Que les réponses sont déjà dans ce « narrativium », dans cette substance narrative profondément ancrée dans la nature humaine, et que nous pourrions bien risquer de la perdre si nous nous hasardions à trop vouloir la réinventer. Que la réponse est dans ce « narrans » plutôt que dans le « sapiens » (et qu’elle est aussi dans ce « singe » que nous sommes restés à quelques séquences d’ADN près… merci Mr Pratchett!).
Et accessoirement, un de ces quatre, je vous raconterai comment j’ai presque cru devenir schizo à écrire un récit transmédia… ;o)
* Tout ceci me fait penser que VUP est un acronyme très laid. Après tout, ça donne aussi « Very Unimportant Person » ou « Very Uninvited Person » ce qui est tout à fait contraire à l’esprit transmedia. Quitte à jargonner, ne devrions-nous pas inventer un autre mot? Viewser? Vuser? Spectacteur? Storyplayer?..
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